Inspirantes

Cecilia Payne-Gaposchkin

ALORS QUE LA COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE CONSIDERAIT QUE LES ETOILES ETAIENT CONSTITUEES D’ELEMENTS LOURDS, UNE ETUDIANTE DE 25 ANS DECOUVRE ET ETABLIT LEUR VERITABLE COMPOSITION DANS UN BRILLANT MEMOIRE DE THESE.

Une scientifique brillante qui a su s’imposer avec le temps

Cecilia Payne nait en 1900 en Angleterre. Elle décroche une bourse d’étude en sciences naturelles qui lui permet d’étudier la science à l’université de Cambridge. Elle se passionne pour l’astronomie suite à une conférence du célèbre astronome Sir Arthur Eddington. Elle pose tellement de question particulièrement pertinentes que le personnel de l’université la surnomme « le professeur ». Arthur Eddington soutient l’ambition de la jeune femme et lui autorise l’accès à l’observatoire de l’université, ce qui lui ouvrira de nombreuses portes.

Cependant, elle comprend que les opportunités pour les femmes dans les sciences en Angleterre sont extrêmement limitées, et elle décide de partir aux Etats Unis. Elle entre en contact avec Harlow Shapley, le directeur de l’observatoire de l’université de Harvard, et obtient une bourse d’étude en 1923 pour y réaliser sa thèse. Elle obtient brillamment son doctorat en 1925, mais à l’université de Radcliffe, Harvard n’accordant pas de doctorat aux femmes.

En 1933, Cecilia voyage en Europe pour rencontrer des scientifiques. Elle fait ainsi la connaissance de Sergey Gaposchkin, un astrophysicien russe en exil, qui deviendra son mari. Ils auront 3 enfants ensemble, et Cecilia conservera son poste de chercheur alors qu’elle est mariée, ce qui était très inhabituel, et même choquant, à l’époque.

En 1956, elle devient la première femme nommée professeur à temps plein de l’université de Harvard. Elle est plus tard nommée responsable de la chaire d’astronomie, devenant ainsi la première femme chef de département à Harvard.

Cecilia prend sa retraite en 1966. Elle décède en 1979 d’un cancer du poumon.

Des avancées majeures dans la compréhension des étoiles et du soleil

Ses travaux à Harvard sur la température des étoiles, sous la direction d’Harlow Shapley, l’amènent à conclure que celles-ci sont majoritairement constituées de gaz (hydrogène en particulier). Ces conclusions vont à l’encontre des hypothèses de l’époque, car les scientifiques s’accordaient sur l’idée que les étoiles partageaient une composition similaire à la terre. Henry Russell, ancien patron de Shapley et astronome réputé, la dissuade de publier ses recherches. Il changera d’avis 4 ans plus tard et publiera lui-même un article sur le sujet.

Cecilia poursuit malgré tout ses recherches et termine son doctorat. Les astronomes Otto Struve et Velta Zebergs affirmèrent qu’il s’agissait « assurément de la plus brillante thèse de doctorat d’astronomie jamais écrite ».

Après son doctorat, elle continue d’étudier les étoiles, essayant de comprendre la structure de la voie lactée. Dans sa carrière, elle aura fait plus de 1 250 000 observations d’étoiles!

Pour en savoir plus

Plusieurs livres sont dédiés à Cecilia et à ses travaux. Elle a également publié une auto-biographie.

The Astronomer

Cecilia the brilliant astronomer (pour enfants)