Qu’on le veuille ou non, on n’échappe pas aux clichés sur les filles et les garçons… même en étant vigilants.
Car ils sont omniprésents: dans les rayons bleus et roses des magasins de jouets ou de vêtements pour enfants, dans nos expressions de tous les jours (« tu cours comme une fille », « pour oser faire ça, il faut vraiment avoir des c… »), dans nos coutumes et habitudes (le débat sur « mademoiselle », ou la différence que l’on fait entre les « sports de fille » et les « sports de garçons »), dans les noms de métiers qui impliquent un genre (un docteur, un ingénieur, un chef de projet, une sage-femme), et j’en passe.
En tant qu’adulte raisonnable, on peut se dire que ça va, on sait quand même faire la part des choses, que c’est vraiment du détail et un débat féministe d’un autre temps, et que maintenant bien compris que les garçons et les filles étaient égaux… pourtant si l’égalité devant la loi est effectivement réelle, il reste beaucoup de progrès à faire pour l’égalité au quotidien.
« Le foot, c’est pas pour les filles! »
Si on y réfléchit bien, est-ce que les filles sont attirées par les « sports de filles » naturellement et de façon innée? Ou bien le sont-elles parce qu’inconsciemment, elles ont bien intégré que les modèles féminins autour d’elles pratiquaient uniquement certains sports et qu’il est possible que quand elles ont évoqué leur envie de faire du foot avec leur parents, ou à la récré, on leur ait répondu: « mais c’est un sport de garçon le foot! ».
Qu’on le veuille ou non, on a des réflexes, ça nous échappe. Et les enfants absorbent tout cela. Peu importe les discours et autres sensibilisations à l’égalité, les enfants apprennent surtout des modèles qu’ils voient dans leur environnement.
Et agir à cet âge est fondamental, car cela influence les choix que les enfants feront par la suite par exemple concernant leur orientation, leurs choix professionnels, et sur ce qu’ils se croiront capables de faire.
Proposer plus d’égalité dans les modèles
C’est là le but de « On n’est pas des princesses! »: proposer des articles pour les enfants afin de briser les clichés sur le genre et les rôles supposés des garçons et des filles, pour qu’ils aient la possibilité de choisir ce qu’ils veulent vraiment, et qu’ils puissent plus tard se construire en restant eux-mêmes, au lieu d’essayer de se conformer à l’image que la société leur projette.
Ce projet est aussi un clin d’œil à ma fille qui a toujours été attirée par des jouets, vêtements ou activités « de garçons » et me faisait toujours sourire quand quelqu’un l’appelait « petite princesse » et qu’elle répondait, boudeuse, « Ch’uis pas une princesse! ».